Objectifs
Évaluer la biodiversité par la science participative :
« Le choix des méthodes scientifiques a été de s’appuyer sur les protocoles participatifs, notamment ceux développés dans le cadre de Vigie Nature par le Muséum national d’Histoire naturelle. D’une part, ceux-ci servent à mieux connaître la biodiversité des plateformes. D’autre part, ils permettent de mieux sensibiliser le personnel des aéroports aux enjeux de biodiversité sur leur lieu de travail, notamment par l’appropriation des connaissances naturalistes.
Validée par notre comité scientifique, la méthodologie s’est affinée petit à petit et continue d’évoluer en fonction des nécessités, possibilités et contraintes de l’association. Au fil des passages, nous dressons un inventaire des espèces présentes, et tout au long de l’année le personnel présent sur place peut assurer un suivi régulier.
Ces protocoles sont ouverts à tous les personnels volontaires issus de nos différents partenaires. Ainsi, des responsables du risque animalier, mais aussi des cadres des aires aéronautiques, chargés d’entretien des espaces verts, contrôleurs aériens, pompiers ou agents d’accueil se sont investis pour approfondir les résultats. »
Améliorer la biodiversité (et la sécurité) par des actions enrichissantes
« Hors zone industrielle, un aéroport et ses pistes sont composés d’une vaste surface d’espaces verts. Il s’agit souvent de prairies plus ou moins anciennes, mais on retrouve également des milieux particuliers et originaux.
Ce sont des zones closes, protégées de nombreuses actions humaines pour des raisons de sécurité. La nature y est ainsi souvent préservée, et pour une grande part, mise à l’abri du développement urbain. Rappelons que les prairies sont l’un des milieux naturels les plus menacés en Europe. Cette biodiversité mérite d’être considérée, évaluée et améliorée afin de participer au mieux-être de tous.
Des pratiques simples peuvent être mises en place, au cas par cas, pour enrichir la biodiversité sans jamais oublier la sécurité. En voici quelques exemples : diminuer le nombre et/ou retarder les fauches ; rehausser les hauteurs de tonte ; protéger les carnivores régulateurs de rongeurs ou encore diminuer l’utilisation de produits phytosanitaires… »
Promouvoir la biodiversité via des campagnes de promotion et d’éducation
« En accompagnant les visites guidées sur les plateformes, les personnels découvrent petit à petit la réalité de la vie sauvage des aéroports où ils travaillent. Les gestionnaires d’espace intègrent la biodiversité à leur gestion. Les services environnementaux approfondissent quant à eux leurs connaissances et entrent dans un mouvement collectif à l’échelle sectorielle nationale.
À travers des campagnes de promotion et d’éducation à destination des professionnels de l’aérien, des usagers et du grand public (expositions, séminaires, ateliers, visites scolaires, réseaux sociaux, presse etc.), le regard porté sur les plateformes aéroportuaires évolue.
La biodiversité rencontrée sur les aéroports devient support de connaissance en matière de nature ordinaire, et des outils de communication sont ainsi développés : albums, posters, site Internet. En parallèle, la base photo de plus de 3 000 espèces de plantes et animaux observés sur les aéroports est progressivement mise à jour sur un site dédié. »