L’année 2022 a été une année charnière pour l’association : une nouvelle équipe, 22 nouvelles plateformes partenaires et le lancement du label aérobio
Depuis plus de sept ans, Aéro Biodiversité a pour objectif d’évaluer, d’améliorer et de promouvoir la biodiversité aéroportuaire en France métropolitaine et en outre-mer. L’association publie son rapport national annuel dévoilant les résultats de ses observations sur la faune et la flore présentes sur les plateformes partenaires.
L’année 2022 a été une année de forte croissance pour l’association : 54 plateformes prospectées (contre 37 plateformes en 2021, et 22 en 2020), une équipe renforcée avec 16 naturalistes et le lancement du label aérobio dont 6 aéroports se portent candidats en 2023.
22 NOUVELLES PLATEFORMES PARTENAIRES PORTANT À 54 LE NOMBRE DE TERRAINS PROSPECTÉS PARTOUT EN FRANCE
Aéro Biodiversité a accueilli 22 nouveaux membres en 2022 :
15 aéroports :
Annecy Mont-Blanc, Rennes St-Jacques et Dinard-Bretagne ; Martinique Aimé Césaire, Guadeloupe Pointe-à-Pitre et Saint-Martin Grand Caze ; Caen-Carpiquet, Deauville-Normandie, Havre-Octeville et Rouen-Vallée de Seine ; Nice – Côte d’Azur (Groupe des Aéroports de la Côte d’Azur) ; Vannes-Golfe du Morbihan ; Angoulême-Cognac et Paris-Beauvais.
1 Fédération aéronautique : la FFVP (Fédération Française de Vol à Voile) avec l’aérodrome de Château-Arnoux-Saint-Auban.
5 aérodromes FFA : Briare-Châtillon, Mâcon-Charnay, Plessis-Belleville, Pontarlier et Cuers Pierrefeu Navy.
2 aérodromes ADP : Toussus-le-Noble et Lognes.
Cela représente 54 aéroports et aérodromes partenaires, contre 37 en 2021, ce qui témoigne de l’intérêt et de l’engagement croissant du secteur sur les questions environnementales et notamment sur celles de la biodiversité. Parmi ces 54 membres, 21 sont des partenaires de l’association depuis 2021.
Les naturalistes Aéro Biodiversité prospectent la biodiversité sur l’ensemble du territoire métropolitain à l’exception d’une Région, grâce notamment au nouveau partenariat avec la Région Normandie. Leur intervention se renforce également en outre-mer avec l’adhésion des aéroports de Martinique, de Guadeloupe et de Saint-Martin.
LA REPRISE DES SCIENCES PARTICIPATIVES ET DES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION APRÈS LA PÉRIODE COVID
L’activité aérienne étant revenue quasiment au niveau d’avant-covid, voire à un niveau plus important pour certains, les équipes d’Aéro Biodiversité ont pu reprendre leurs actions de sensibilisation et d’inventaire dans de meilleures conditions.
Plus de 500 personnes parmi lesquelles des salariés, des scolaires, des journalistes ou encore des associations, ont pu accompagner les naturalistes sur le terrain en 2022 afin d’observer les actions de l’association et d’être sensibilisé à l’importance de la préservation des espèces animales et végétales.
L’expansion du nombre de terrains a conduit les naturalistes à réaliser un nombre de 708 jours-personne en 2022, dépassant largement le nombre record de 508 jours-personne en 2021.
Les naturalistes se déplacent en binôme – généralement un spécialiste en ornithologie et un en botanique – 3 fois par an sur chaque plateforme : au printemps (mi-mars jusqu’à fin avril), au tout début de l’été (juin) et au début de l’automne (septembre). 22 000 observations ont ainsi été réalisées en 2022.
Des protocoles dans la continuité de 2021
Les collectes de données, basées sur des protocoles de science participative, ont le double objectif de dresser un état des lieux de la biodiversité sur les plateformes mais également de sensibiliser le personnel sur les enjeux de la biodiversité aéroportuaire.
Les protocoles de 2022 se sont inscrits dans la continuité de ceux mis en place en 2021. Les inventaires du socle commun se concentrent sur trois groupes principaux : les oiseaux, la flore et les habitats ainsi que les chauves-souris. Pour ces trois groupes, différents protocoles sont appliqués : protocoles EPOC (Estimation des Populations d’Oiseaux) et sa version adaptée IPA (Indices Ponctuels d’Abondance), ou encore le protocole Vigie-Chiro pour le suivi des chauves-souris.
Après avoir travaillé en 2021 avec la base de données SERENA, l’ensemble des données collectées depuis le début de l’association a migré vers un nouvel outil, GeoNature. Cet outil rassemble un ensemble d’applications disponibles sous licence libre, qui permettent de saisir des données naturalistes, de les gérer ou encore de les partager facilement.
LES PERSPECTIVES DE L’ASSOCIATION EN 2023
L’association poursuivra sa croissance en se déployant sur de nouveaux terrains (environ 70 en 2023), avec la participation des personnels et des membres. Les nouveautés seront l’analyse de la biodiversité hétérogène des sols ou encore la captation du carbone par les prairies. La labellisation des aéroports se poursuivra également cette année.
« Fort d’une association public/privé, industrie du transport aérien, Direction Générale de l’Aviation Civile, Muséum national d’Histoire naturelle, Fédérations Nationales représentant tous les engins volants, la biodiversité est connue, protégée et améliorée sur une majorité d’aérodromes et d’aéroports tout en préservant la sécurité des biens et des personnes. Nous participons à maintenir des archipels réservoirs de biodiversité, disséminés dans toutes les régions. Ainsi en 2022, de nombreux partenaires nous ont rejoint : 50 % de croissance ! une grande satisfaction car cela veut dire que la défense de la diversité de la vie est prise en compte par une majorité d’acteurs du transport aérien. » précise Lionel Guérin, Président d’Aéro Biodiversité
RÉSULTATS DES OBSERVATIONS SUR LES PLATEFORMES EN 2022
22.720 données répertoriées sur les 54 plateformes prospectées
- 1 334 espèces ou sous espèces végétales
- 643 espèces d’invertébrés
272 espèces d’oiseaux
L’Hirondelle rousseline ressemble beaucoup à sa cousine, l’Hirondelle rustique. Cependant, les filets de sa queue sont plus courts et la nuque, le croupion et le dessous sont roussâtres.
Elle affectionne les zones steppiques et accidentées, à climat chaud et niche en falaise, dans les ruines, sous les ponts ou à l’entrée des grottes.
Elle se nourrit majoritairement en vol de fourmis, mais aussi d’insectes aptères (sans ailes) capturés au sol.
L’espèce est très rare en France où elle ne niche que dans le sud-est, notamment en Provence et la région de Cannes, en faibles effectifs (entre 150 à 200 couples).