Le Comité scientifique d’Aéro Biodiversité a pour rôle de proposer des méthodologies d’évaluation et de suivi de la biodiversité, de valider les résultats obtenus, d’encadrer scientifiquement les travaux de terrain, et d’émettre des souhaits de bonne conduite environnementale aux aéroports/aérodromes partenaires. Indépendant, le Comité bénéficie d’un lien privilégié avec de grandes institutions scientifiques telles que le CNRS, l’INRAE, la Haute autorité environnementale et le Muséum national d’Histoire naturelle.
Aéro Biodiversité, dont la mission est d’évaluer, d’améliorer et de protéger la biodiversité aéroportuaire, est heureuse d’accueillir cinq nouveaux membres au sein de son Comité scientifique :
– Sandrine SALMON, Ingénieure au Muséum National d’Histoire Naturelle, au sein de l’unité Mécanismes Adaptatifs et Évolution. Actuellement, elle initie des recherches sur la communication chimique entre les arthropodes du sol. Ses travaux ont donné lieu à plus d’une quarantaine d’articles de recherche publiés dans des revues internationales.
– Katia HÉRARD, Responsable de l’équipe « Espaces protégés et Partenariats biodiversité » – UMS PatriNat (OFB/MNHN/CNRS). En poste au MNHN depuis 2000 avec la responsabilité d’une équipe de 18 agents OFB et MNHN depuis 2011.
– Christian MOUGIN, Ecotoxicologue. Directeur de Recherche à l’Institut national de recherche en agriculture, alimentation et environnement. Membre de la cellule d’animation du réseau national d’écotoxicologie terrestre et aquatique ECOTOX.
– Thierry BOURGOIN, Professeur du Muséum National d’Histoire Naturelle, entomologiste systématicien (Hémiptères, Fulgoromorphes), ancien Directeur adjoint des Collections.
– Antonio BISPO, Ingénieur agronome et écotoxicologue. Directeur de l’Unité de Recherche Info&Sols INRAE Orléans, centrée sur la compréhension de l’organisation des sols et de leur fonctionnement, l’évaluation de la santé et de la qualité des sols ainsi que la gestion des données environnementales.
Ces nouveaux arrivants partageront leur expertise, en particulier dans le domaine de la gestion des sols, avec les autres membres du Comité, présidé par François Bouvier – ancien président du Service Carrières de l’École Normale Supérieure de Paris et Attaché honoraire au Muséum national d’Histoire naturelle.
« Protéger la diversité biologique ordinaire, celle avec laquelle nous cohabitons au quotidien, c’est là un enjeu crucial pour toute la biosphère. Elle représente le réservoir génétique dans lequel nous puisons nos capacités de survie. C’est pourquoi l’initiative « Aéro Biodiversité » est si importante. Elle permet de transformer ces grandes prairies vierges que sont les zones aéroportuaires en réserves du vivant, qui peuvent enrichir et être offertes à tous les écosystèmes locaux. Encore faut-il qu’elle ne se résume pas à une opération formelle de toilettage écologique vertueux. » explique François Bouvier, Président du Comité scientifique d’Aéro Biodiversité.
Les programmes scientifiques de l’association reposent sur des protocoles participatifs. Les inventaires sont réalisés toute l’année par les écologues de l’association, et les personnels sur place peuvent assurer les suivis réguliers. L’objectif est donc à la fois de mieux connaître la biodiversité des plateformes et de sensibiliser le personnel des aéroports.
Pour en savoir plus sur le Comité scientifique : https://aerobiodiversite.org/comite-scientifique
LES PROGRAMMES SCIENTIFIQUES D’AÉRO BIODIVERSITÉ
Les naturalistes Aéro Biodiversité interviennent en effet deux à trois fois par an sur chaque plateforme partenaire afin d’inventorier les espèces animales et végétales présentes sur le terrain. Ce travail minutieux permet de recueillir des données précises sur la diversité des espèces observées et de cartographier leurs habitats : une mission essentielle pour garantir leur préservation, mais également assurer la sécurité des vols.
Ce sont ainsi 10 protocoles standardisés et répétés au cours de chaque saison sur plusieurs années, qui sont installés sur chaque plateforme – Exemples : EPOC (Évolution des Populations d’Oiseaux Communs), Planches à invertébrés de l’Observatoire Agricole de la Biodiversité, Vigie-Chiro Point Fixe (écoute des chauves-souris), etc. Les protocoles étant à vocation participative, les personnels et professionnels des aéroports sont invités à contribuer à la collecte des informations afin de mieux connaître et respecter l’environnement qui les entoure. 70 000 données d’observation ont été ainsi relevées depuis la création d’Aéro Biodiversité ; ces dernières sont intégrées dans les bases de données nationales.
Récemment, Aéro Biodiversité annonçait la mise en place du label « aerobio » pour les aéroports, dont le dossier est soumis à l’évaluation du Comité scientifique, seul décideur indépendant.
Rappelons que les aéroports français couvrent 500 km2 de surface dont 70% de prairies semi-naturelles. Ce maillage constitue un vaste refuge pour la biodiversité ordinaire, mais également une grande richesse pour les écosystèmes locaux qu’il est essentiel de protéger.