À l’occasion d’une conférence de presse au Muséum national d’Histoire naturelle le 16 novembre, Aéro Biodiversité a dévoilé les lauréats des premiers labels aérobio : l’aéroport Paris-Orly, l’aéroport Perpignan Sud de France et l’aéroport Tarbes-Lourdes Pyrénées.
Les premiers labels aérobio ont été remis par François Bouvier, Président du conseil scientifique d’Aéro Biodiversité au Muséum national d’Histoire naturelle, aux représentants des aéroports lauréats : Justine Coutard, Directrice de l’aéroport Paris-Orly, Denis Leluc, Directeur Général – Société Publique Locale Aéroportuaire Régionale représentant les aéroports de Perpignan et Tarbes-Lourdes, en présence des équipes d’Aéro Biodiversité dont Lionel Guérin, Président de l’association et Damien Cazé Directeur Général de l’Aviation Civile.
Le label aérobio, initié par l’association en 2020, a pour objectif d’inscrire les programmes en faveur de la biodiversité sur le long terme des aéroports et des aérodromes.
Les candidats, membres de l’association, reçoivent une documentation qui leur permet de réaliser un rapport sur leurs engagements, sur la base de critères définis par le comité scientifique de l’association issu du MNHN.
La décision d’attribution du label, comprenant trois niveaux*, est pré-analysée par les équipes d’Aéro Biodiversité avant d’être décidée, de façon indépendante et éthique, par le Conseil Scientifique issu du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN).
« Nous sommes heureux de remettre les premiers labels démontrant le travail fourni depuis plusieurs années par nos aéroports autour de la gestion, de la protection et de l’amélioration de la biodiversité de leurs terrains. Nous avons défini avec nos équipes permanentes tous les critères retenus. Les aéroports ont fourni un rapport de labellisation très détaillé au comité scientifique » précise François Bouvier, Président du Comité scientifique d’Aéro Biodiversité, rattaché au Muséum national d’Histoire naturelle.
Le label couvre quatre enjeux de biodiversité :
1- biodiversité
2- investissement du personnel
3- communication
4- ancrage territorial
*aérobio comporte trois niveaux : Niveau 1 : Connaître la biodiversité – Niveau 2 : Suivre et améliorer mieux la biodiversité – Niveau 3 : Intégrer durablement et promouvoir la biodiversité. Selon le degré d’engagement des aéroports dans l’ensemble de ces secteurs, le niveau 3 étant le plus exigeant. Le label est attribué pour une période de 3 ans.
Les aéroports Tarbes-Lourdes Pyrénées et Perpignan Sud de France ont obtenu respectivement les labels niveau 1 et 3 pour leurs actions remarquables de protection de la faune et de la flore ainsi que de la gestion raisonnée de leurs prairies (fauche, zéro phyto, etc.).
« Le challenge pour nous c’est que nous soyons de plus en plus autonomes pour réaliser ces protocoles. On a démontré que les aéroports peuvent concilier l’industrie et l’environnement. Au travers ce projet, cela concilie également le social. Grâce à la science participative, notre personnel découvre son environnement. Le public peut également participer via nos campagnes de sensibilisation. Le label obtenu pour les deux aéroports sanctionne et encourage le travail fait par l’ensemble des équipes. » précise Denis Leluc, Directeur de la Société Publique Locale aéroportuaire régionale « Aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, Perpignan Sud de France et Carcassonne Sud de France ».
L’aéroport Paris-Orly a obtenu un label de niveau 3 pour sa stratégie remarquable de gestion des espaces verts, en particulier sa fauche nocturne, sa préservation des espèces dont certaines menacées, l’implication et la formation de son personnel en termes de gestion de l’environnement.
« L’aéroport a un rôle de sanctuaire de la biodiversité : à Paris-Orly, on observe des espèces que l’on ne retrouve nulle part ailleurs en Ile-de-France. Les prairies aéronautiques profitent à notre territoire en permettant la présence de certaines espèces menacées comme l’alouette des champs et le moineau friquet. Ce rôle de préservation de la biodiversité locale sera encore renforcé au cours des prochaines années avec une stratégie ambitieuse de désartificialisation et de reboisement des abords de l’aéroport. » précise Justine Coutard, Directrice de l’aéroport Paris-Orly (Groupe ADP).