Le protocole « hauteur de végétation et présence d’oiseaux » a été progressivement mis en place par l’association pour répondre à une demande de ses partenaires. Il a pour objectif de déterminer les hauteurs de végétation préférentielles pour différentes espèces d’oiseaux. Il est ensuite facile de cibler plus particulièrement les oiseaux à risque de collision (espèces grégaires ou de grande taille) lors de l’analyse.
Pourquoi s’intéresser à la présence d’oiseaux en lien avec les hauteurs de végétation sur les aéroports ?
Le risque de collision aviaire est une contrainte majeure de sécurité rencontrée par les aéroports. La réduction de ce risque est traditionnellement gérée par des opérations continues de surveillance et d’effarouchement, voire de prélèvement. Cependant, la compréhension des facteurs influençant la présence aviaire en zone réservée est essentielle pour une meilleure gestion de ce risque. La hauteur de végétation est un paramètre sur lequel il est relativement facile d’agir. Or ce facteur est déterminant dans la répartition spatiale des oiseaux sur les plateformes aéroportuaires (par exemple, après une fauche courte, les petits mammifères proies seront plus visibles, d’où un risque accru de présence de rapaces). C’est pourquoi les recommandations de la DGAC, qui s’appuient sur une connaissance de l’écologie des espèces à risque pour la navigation aérienne, s’orientent vers des fauches hautes (>30 cm).
Comment ?
A chaque passage sur l’aéroport, la présence d’oiseaux est relevée sur différents « points – parcelles » homogènes sélectionnés sur la plateforme. Tous les oiseaux posés ou prenant leur envol dans un rayon de 200m sont notés et géo-référencés sur une carte de l’aéroport quadrillée en mailles (10000m² pour les aérodromes et 40000 m² pour les aéroports). Pour chaque oiseau ou groupe d’oiseaux repéré, la hauteur de végétation à partir de laquelle il s’est envolé est relevée, ainsi que l’espèce et le nombre d’individus. Les hauteurs sont globalisées en 4 catégories : A : 0-5cm, B : 5-20cm, C : 20-50cm et D : >50cm.
Le géo-référencement devrait permettre également le lien avec d’autres protocoles et observations réalisés sur le terrain. Cela permettra d’apporter des conseils qualitatifs adaptés localement pour chaque plateforme, notamment en matière de gestion des fauches, pour limiter les risques de collisions aviaires.